Sur notre compte facebook « Actu Hors Bord Electrtique » nous sommes ami avec Arcachon Julie Marie. Arcachon Julie Marie est un voilier qui navigue très régulièrement dans le bassin d’Acachon. Son propriétaire a choisi de le motoriser avec un hors bord électrique Torqeedo Cruise 2.0TS. Il nous explique son choix et nous fait partager son expérience en répondant à nos questions.
HBE: Pourquoi avez vous choisi une motorisation électrique pour équiper votre voilier ?
Julie Marie : Il s’agit d’un projet global à la base. Bateau de tradition du Bassin d’Arcachon intégrant le maximum d’éléments concernant l’impact sur le mileu (bois locaux, peintures hydro diluables, antifouling permament au cuivre, et motorisation auxiliaire électrique
HBE: Comment avez connu Torqeedo ?
Julie Marie : En faisant des recherches sur le matériel disponible (en 2007/2008)
HBE: Depuis quand utilisez-vous votre hors-bords Torqeedo ?
Julie Marie : j’ai acheté un 1er moteur en 2009, mis en service en juin 2010 il est tombé en panne un an après, et n’a jamais pu être fiabilisé ensuite…j’ai pu bénéficier d’une reprise pour l’achat d’un moteur neuf de même modèle en 2014.
HBE: Pourquoi avez vous choisi le Torqeedo Cruise 2.OTL (ou S) pour propulser votre voilier ?
Julie Marie : C’est un modèle Torqeedo Cruise 2T »S », choisi pour sa puissance et l’utilisation en mer.
Petit rappel sur le Torqeedo Cruise 2.TS :
Le Cruise 2.0TS est un hors bord qui fonctionne en 24V pour une poussée équivalent à un hors bord de 5CV. Pour une consommation de 85A à plein régime. Le Torqeedo Cruise existe depuis 2005 et connu plusieurs évolutions. La dernière version datant de 2013 avec l’arrivée du modèle « T ».
Voir article sur l’évolution des Torqeedo Cruise
HBE: Quelle type de batteries et capacité utilisez vous et pourquoi ce choix ?
Julie Marie : Ce sont les batteries préconnisées à l’époque par le fournisseur (Kent Marine), soit 2 x 200 ah au gel
HBE: Pouvez vous nous donner quelques informations sur votre voilier :
– type bac à voile
– constructeur Alexandre BADRI/Andernos (33)
– modèle « bébé bac » les bacs traditionnels étant de 40 pieds environ
– materiaux de construction contreplaqué epoxy (contreplaqué et bois des espars issus de forêts européennes certifiées).
– taille 6.95m x 2.55m x 0.20/1.60m
– poids environ 900kg
HBE: Votre lieu de navigation ?
Julie Marie :
– courant uniquement le Bassin d’Arcachon. Ayant déposé un dossier mettant en avant la dimension environnementale et patrimoniale, j’ai pu obtenir une place au quai patrimoine du port d’Arcachon.
– comportement du Cruise 2.0T dans le courant La puissance est suffisante (mais nécessaire) pour étaler les forts courants que nous avons par moments dans les chenaux principaux; il convient de gérer sa navigation et l’autonomie disponible en fonction de ces paramètres, ce qui n’est pas génant puisqu’il
s’agit d’une propulsion auxiliaire.
HBE: La couleur de votre bateau (orange) est ce une coïncidence avec la couleur de Torqeedo ?
Julie Marie : J’ai fait ce choix de couleur en « flashant » sur la pinasse « Mandarine ». D’autre part, il y a plus d’un siècle, à l’époque des bacs, quand on n’avait plus assez d’argent pour le peindre, on laissait souvent son bateau avec uniquement la couche de « minium » orange! Effectivement, c’est exactement la couleur Torqeedo, ce que tout le monde ne manque pas de remarquer…d’autant plus que je continue d’assortir au maximum cette couleur (équipement de sécurité, vêtements et varreuses, chaussures et même ma montre!
Dans le cadre de votre utilisation :
HBE 8: Quels sont les avantages d’utiliser un Torqeedo Cruise 2.0TS ?
Julie Marie : La grande simplicité de mise en ouvre, de fonctionnement et de manoeuvre…le silence et la propreté, de même que la mise en charge des batteries (chargeur C-TEK à poste,
prise de quai et place au port…). Aucun entretien ni carburant ou lubrifiant à transporter.
HBE: Arrivez vous facilement à gérer l’autonomie et est ce un stress la possibilité du manque d’autonomie ?
Julie Marie : L’autonomie se gère, d’abord en prenant soin de partir avec une charge complète (ou maximum selon son programme). Ensuite, comme mon voilier est bon marcheur, je n’utilise généralement le moteur que pour sortir et entrer au port, soit environ 2 x 15mn. Depuis le 1er modèle que j’ai eu, je gère l’autonomie avec l’indicateur de charge en volts, et je n’au jamais eu de mauvaise surprise, même s’il m’est arrivé de « tomber en panne ».
Si oui comment le gérer vous ?…dans ce cas, je coupe le moteur dès qu’il se met en sécurité pour garder l’autonomie restant. Je gère donc mes manoeuvres sous voiles, puis au dernier moment au moteur pour finir de prendre ma place. Il m’est arrivé de faire appel au remorquage par un bateau ami dans le cas de manque total de vent et pour couvrir une longue distance avec un rendez-vous impératif.
HBE: Avec votre Cruise, à quel régime naviguez vous ?
Julie Marie : Je navigue à bas ou moyen régime
Pourquoi ? ca correspond à mes manoeuvres, et c’est aussi le plus économe en énergie et le moins bruyant!
HBE: Est ce le meilleur régime pour vous ?
Julie Marie : c’est celui qui convient le mieux aux situations dans lesquelles je me trouve.
HBE: Par rapport à votre parc de batteries, quel pourcentage d’autonomie il vous reste après une navigation (en moyenne) ?
Julie Marie : Généralement, bien plus de la moitié, ce qui fait que j’effectue plusieurs sorties avant une recharge des batteries. Pour des navigations ordinaires, où je n’utilise mon moteur que pour sortir et entrer au port, j’effectue une charge par mois environ (je fais plusieurs sorties par semaine!). Pour les navigations plus intenses, plus lointaines et plus contraignantes (régates, rassemblements,…), je pars systématiquement avec une charge complète. Le we dernier par exemple, je me suis rendu samedi matin vers le Cap Ferret et j’ai utilisé aussi le moteur par manque de vent, pour finir d’accoster et transborder des équipages de bateaux plus gros. J ‘ai gagné le rendez-vous de la régate de l’après-midi avec un vent plutôt fort (18 à 28 nds) en utilisant le moteur, ainsi que pour quelques manoeuvres préparatoires…j’ai débarqué en fin d’après-midi, passé la nuit à bord (en utilisant un peu l’éclairage intérier branché sur les mêmes batteries), j’ai fait route retour le dimanche matin à 6h ,avec les feux de route…et j’avais encore plus de 25v/27 au compteur!
HBE : Pouvez vous nous donner quelques performances du Cruise avec votre voilier à plusieurs régimes :
Julie Marie : Cela dépend notamment du courant, et du sens dans lequel je navigue!.
– à 2000 watts : plus de 5nds
– à 1500 watts : 4nds
– à 1000 watts : 3.5nds
– à 500 watts : 2nds
Nous souhaitions remercier le propriétaire du Julie Marie pour nous avoir permis de vous faire partager son expérience sur l’utilisation d’un Torqeedo Cruise 2.0TS en « mode » propulsion de voilier.
Si vous pouvez également nous faire partager votre expérience :
Nous vous invitons à nous suivre sur notre page facebook
Si vos souhaitez suivre les aventures du Julie Marie :
le blog : juliemarie-arcachon.skyrock.com
Le bog de l’association : lacabaneajean.wordpress.com
Quelles longueurs d’arbre propose Torqeedo ?
Torqeedo propose 2 longueurs d’arbre pour les deux modèles de Travel. L’arbre court a une longueur de 62,5 cm du tableau arrière au milieu de l’hélice, et l’arbre long mesure 75,5 cm.
Du fait de l’hélice plus grande et de son rendement plus élevé, l’arbre des hors-bord Torqeedo est plus long que sur les moteurs à essence, mais les domaines d’utilisation sont identiques.
La plupart des bateaux pneumatiques sont dotés d’un arbre court. La majorité des voiliers mais pas tous, loin de là, sont équipés d’un arbre long. En règle générale, la pointe supérieure de l’hélice doit être entre 3 et 5 cm en-dessous du fond de la coque.
# Source Torqeedo